Bulletin météo du jour :
Soleil : mouaif...
Température : 10°C maximum, tropical quoi.
Vent : 9m/s, minimum bien sur !
Précipitation : évidemment !
Bref, la veille nous avons retrouvé les parents de Vinciane, venus en camping-car pour pêcher dans ces coins mythiques, et avons passé l'après-midi au musée des Lofoten, assez intéressant, qui retraçait l'activité d'un village typique de pêcheurs, notamment grâce à d'intéressantes photos !Faut dire que la météo très pluvieuse n'invitait pas à faire autre chose qu'un musée...
Et nous voilà donc repartis le lendemain, après avoir laissé quelques affaires aux parents de Vinciane, pour une journée de 94km à travers les Lofoten, face au vent et aux intempéries annoncées (vent qualifié de "gale" = tempête en anglais).Bon, ça commence relativement bien, la pluie de la nuit s'est arrêtée pour laisser place à un soleil intermittent, seul le vent de face vient pour l'instant nous contrarier.
L'air marin, en remontant le long des pentes, vient donner des nuages sur toutes les crêtes
acérées. Ce n'est pas encore menaçant, mais ça devrait le devenir...
Sur les côtes des Lofoten, une série d'oeuvres d'art jouent avec le paysage. Ici, c'est un miroir déformant qui illustre parfaitement les bienfaits amincissants du vélo !Les paysages restent captivants, le relief se fait de plus en plus déchiqueté.
À l'approche de la moitié du parcours, le soleil est toujours présent pour révéler d'extraordinaires couleurs, et le vent de plus en plus fort pour nous faire faire des écarts de trajectoire.Par la suite, la petite route pittoresque se révèle assez tranquille, mais aussi très ventée.
Les kilomètres passant lentement, le temps empire progressivement.
Nous passons notre premier (et sans doute seul) tunnel sous-marin pour franchir un bras de mer (1.780km), la descente est impressionnante !
À la sortie, les nuages mangent la montagne, le vent hurle aux oreilles, et rapidement une pluie froide et dense vient crépiter sur nos vêtements de petite pluie.
C'est la tempête ! Les bourrasques de vent menacent de nous emporter sur le bas-côté et parfois nous arrêtent dans une montée. Le moral déjà entamé par la longue lutte face au vent, en prend un sacré coup face au froid humide qui finit par pénétrer toutes les extrémités.
Petite mention spéciale pour ce fjord en U où nous aurons eut un furieux vent de face sur les deux branches : allez comprendre...
C'est en piteux état que nous arrivons au camping de Ramberg, comme prévu (la destination, pas l'état). Des tourbillons de pluie descendent de la montagne, malmenant les tentes déjà installées au camping. Avec quelques degrés de moins ce serait du blizzard ! Une tente D4 a déjà rendu l'âme face à la furie des éléments, d'autres plus typées expéditions semblent bien résister. Au milieu, notre tente tunnel résiste mais plie et se tord sous les assauts et l'on se réfugie dans le camping-car pour un peu de tranquilité, en comptant sur la qualité des Hilleberg pour tenir.
En soirée, la tempête passe pendant le bon repas que nous prenons à l'abri.
Tout compte fait, nous avons eu la flotte en fin de journée tous les jours depuis le passage de la frontière Norvégienne...
Il nous tarde de retrouver un peu de beau temps !
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