mercredi 24 juillet 2013

Chevauchée fantastique dans l'Hardengervidda


Aujourd'hui, on monte, on mange du %, on dévore du dénivelé !
Enfin, on voudrait bien que ce soit aussi facile que ça, mais la réalité est toute autre : partis de Saebo, quasiment au niveau de la mer, nous comptons passer un col à 1250m, et ça attaque vite et dur !

Pour monter, il y a normalement deux routes. L'ancienne route, fermée à la circulation automobile, est dédiée aux piétons et vélos. Elle est extrêmement sinueuse, étroite, plutôt pentue (8%) et les quelques tunnels qui la parsèment sont très courts, mais plutôt bruts et sans éclairage. La nouvelle route a une pente plus régulière et modérée (7%) et est surtout parfaitement adaptée au passage dans les deux sens de camping-cars et camions. Par contre, elle emprunte beaucoup de tunnels.

On croyait y échapper, mais non, nous devons finalement quitter l'ancienne route, sans doute pour cause d'éboulement, pour suivre un tronçon de la nouvelle. C'est juste pour le plus long tunnel, celui de 2km qui monte en colimaçon DANS la montagne. On passe donc un relativement mauvais moment, à deviner où mettre nos roues dans cette semi-obscurité car c'est éclairé, mais pas vraiment assez pour voir, et suffisamment pour que le phare avant du vélo ne serve à rien...

Sortis de là, on respire et on reprend l'ancienne route qui n'en finit pas de monter, heureusement à peu près à l'abri du soleil qui tape dur.


On passe une grande chute d'eau (140m), malheureusement pas très photogénique, pour arriver à 750m d'altitude sur le contrefort du plateau, petit vallon verdoyant parsemé de “cabanes”. Ce sont des habitations de vacances, normalement extrêmement simples et rustiques, mais ça ressemblait plus ici à une zone résidentielle...


La montée continue plus ou moins doucement, les arbres se raréfient puis disparaissent peu avant le col. Ça y est, nous sommes sur le plateau de l'Hardengervidda !


Il est difficile de rendre sur quelques pixels la beauté et l'immensité du lieu qui vous envahit. La route trace son chemin à peu près plat dans un paysage dénudé et gigantesque, le regard parcourant sans problème une centaine de kilomètres.


On en prend plein les yeux, et sans le traffic motorisé pas très amical, ce serait extraordinaire ! Quelle sensation grisante de liberté !


La fin de journée approchant, nous commençons à chercher un des campings marqués sur les cartes. Vaste blague, il n'y a que des hôtels en guise d'hébergement sur le plateau. Il est aussi difficile de trouver un coin pour planter la tente sur cette étendue balayée par le vent, au sol irrégulier recouvert de lichens, de mousses ou de rien !


Il nous faut donc continuer, malgré une grosse fatigue, vers le camping suivant marqué sur notre carte. Las, nous n'en trouvons aucun et finissons par arriver à Geilo à 21h passées. 

On dérange visiblement le propriétaire du camping, mais nous avons notre emplacement et la promesse d'une douche chaude... demain matin !
Nous finissons de manger à 23h30 avec les reliquats de luminosité du moment et nos amis les moustiques, qui ne soutiennent aucunement la comparaison avec leurs homologues finlandais.

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