samedi 7 septembre 2013

ViaRhona ? Où ça ?


En avant pour une nouvelle journée d'aventure après avoir quitté la famille de Chrystèle et d'Étienne !

Chrystèle, Étienne, merci !
Le début est très facile. Tout d'abord, ça descend. Ensuite, c'est les quais de la Saône qui sont bien aménagés. Ça commence à se corser doucement ensuite quand on doit retourner sur la route et laisser passer une petite averse, mais ça va.


Mais l'arrivée dans Lyon même nous donne l'impression de retourner dans la préhistoire de la ville cyclable. La chaussée (immense) est un joyeux foutoir de bagnoles et scooters et le réseau cyclable est très décousu quand il existe.
De plus, l'office de tourisme est plutôt mal indiqué, on fait le tour complet par la route d'une très grande place en suivant les panneaux, avant de comprendre que c'est le petit bâtiment discret au centre de la place...
Mais on obtient finalement la brochure tant espérée de la ViaRhona, qui douche bien nos espoirs de grand itinéraire vélo vers le sud du Rhône.


On prend quand même le temps de manger sur les quais du Rhône avant d'essayer de sortir de cette ville. Et nous essayons, car de panneaux vélos vers le sud nous n'en verrons point, l'aménagement des quais s'arrête net sans prévenir. Il nous faut alors nous orienter avec la carte Michelin 1/200.000 en pleine périphérie urbaine, c'est sport !


Nous passons dans d'immenses zones urbaines ravagées par les industries et les trains de fret. On n'échappe pas non plus à l'axe routier passant en bordure d'autoroute (mais le comportement routier est bien meilleur qu'en Scandinavie).
Comme première expérience de ViaRhona, c'est plutôt très mauvais.


On récupère un début de voie verte en faisant encore jouer notre intuition, le fléchage que le dépliant de la ViaRhona laissait espérer est simplement inexistant, les trajets non finalisés sont réellement pas réalisés du tout !


Nous passons devant Vienne, que nous ne traverserons pas, et avançons vers le mauvais temps... qui finit par tomber sur nous. C'est la grosse pluie d'orage avec un spectacle son et lumière intermittent : Vincent adore, Vinciane pas du tout.
La pluie finit quand même par s'arrêter à l'occasion d'une pause courses et nous pouvons finir la journée sans les affaires de pluie.

Nous avons l'occasion de voir sur ce tronçon de ViaRhona des aménagements vélos parmi les plus stupides jamais rencontrés. Entre les potelets anti vélos mais pas anti voitures, les sas (à piétons) difficilement franchissables avec nos vélos, les barrières n'importequoiesques, cette voie verte est impraticable sur toute sa longueur aux tandems, vélos couchés, remorques enfants et autres objets roulants trop exotiques pour l'imagination des aménageurs... Et ne parlons pas de l'accessibilité en fauteuils roulants !


De plus, la surface de roulement qui n'a pas l'air si ancienne que ça, est déjà souvent ravagée par les racines des arbres. Une étude plus attentive du dépliant confirme que la "ViaRhona" n'est ici qu'un joyeux raboutage de différents itinéraires sans grande cohérence d'ensemble. Tout ça sent bon l'aménagement cyclable discount pour bilan électoral douteux, au moins pour le département du Rhône.


Après cette longue et éprouvante journée, on se pose en bordure de voie verte, avec vue sur la centrale nucléaire du coin, en espérant ne pas trop en chier demain pour atteindre Valence...

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